Le trouble de l’anxiété sociale (TAS) aussi appelée phobie sociale, s’apparente grossièrement à la peur du regard de l’autre et à la peur d’être jugé négativement par autrui. C’est une peur intense, irraisonnée, incontrôlable, suscitée par certaines situations.
C’est une anxiété d’évaluation où l’individu se sent jugé. Le phobique social se sent jugé négativement en permanence ce qui est faux dans la mesure où les gens ne jugent pas l’autre constamment et parce que le jugement peut-être également positif.
Il opère une double évaluation de la menace : exigence de la situation élevée VS ressources pour y faire face insuffisantes. Les relations sociales sont alors perçues comme dangereuses par l’individu et vont déclencher de l’angoisse, ce qui peut aller jusqu’à la crise (attaque de panique).
Le patient phobique va alors se mettre à éviter certaines situations sociales (parfois toutes les situations en cas d’anxiété sociale généralisée) ou à utiliser des stratégies de neutralisation (mise en retrait, lunette, regarder le sol, grattage…) pour supporter ces situations.
La personne qui souffre d’anxiété sociale ressent de l’angoisse avant d’affronter une situation sociale, pendant la confrontation à la situation sociale et après la confrontation.
En fonction de la catégorie de personne(s) avec qui on intéragit, la montée d’angoisse peut être plus ou moins importante.
En règle génerale, voici les différentes typologies d’interlocuteur qui peuvent être plus ou moins source d’angoisse pour une personne qui souffre d’anxiété sociale :
D’après les chercheurs, l’origine est multifactorielle :
Il existe une hypothèse neurochimique où l’amygdale serait en état d’hyperactivité ce qui induirait une hyperréactivité face aux situations stressantes. Ainsi l’anxiété se déclenche trop tôt, trop vite, trop fort dans des situations parfois banales.
Les théories évolutionnistes postulent quant à elles que dans des temps reculés, se retrouver seul face à un inconnu ou à un groupe d’étrangers pouvait représenter une menace. De la même manière se retrouver en face à face en se regardant fixement dans les yeux était bien souvent le signe annonciateur d’un affrontement. Ces mêmes théories avancent aussi l’idée que la perte du statut social suite à un échec (affrontement du mal dominant chez les animaux) pouvait entraîner la peur du rejet et le sentiment de honte qui en découle.